Expositions temporaires 

EXPOSITION "ART PLASTIQUE" CÉCILE BORNE - ESTÉBAN RICHARD

12 juin - 17 SEPT. 2024

L’art écologique est un genre artistique qui a pour but de sensibiliser aux problématiques contemporaines écologiques. Le courant apparaît dans les années 1960 alors que les cultures américaines et européennes se divisent en deux : la « culture» et la « contre-culture ». Le second mouvement fait naître une prise de conscience de l’état et de l’importance de l’environnement, faisant ainsi apparaître un art innovant qu’est l’art écologique.
 

CECILE BORNE est plasticienne et chorégraphe. Elle pratique depuis l'enfance la chasse aux trésors. Cette activité de naufrageuse détermine pour toujours sa fascination pour l'expérience de la limite et la poétique de la ruine. Elle mène un travail de mémoire et de création autour des tissus échoués, parcelles d’étoffes venues du large et rejetées par la mer, vestiges d'un monde flottant. Ces fragments deviennent le point de départ d’un développement sensible, aux lisières de l’intimité du corps et du tissu social. Ces dernières années, Cécile Borne élargit son champ de recherches aux déchets plastiques présents sur le littoral. Elle ne peut plus échapper à cette matière particulièrement indésirable, mais bien présente, et qui a des choses à raconter.

A partir de ces bribes de ce que la mer nous renvoie de nous-mêmes, elle présente une fiction ethnographique plastique : Les Indigènes du 7e continent. Ce peuple assemble ces restes, compose des rituels, invente de nouveaux codes, habite les contrées plastiques et constitue le miroir de notre société de surconsommation et de notre incapacité à gérer les déchets.

Diplômé de l’EESAB-site de Brest en 2014, ESTEBAN RICHARD est un artiste plasticien engagé dans la recherche écoresponsable en milieu marin. Sa série Totem, initiée dès sa sortie de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne – Brest en 2014, l’a mené sur les côtes de Bretagne puis du Groenland. Le principe est simple, efficace, pragmatique, sans détours aux sens artistique comme écologique. L’artiste arpente les littoraux pour y glaner des résidus plastiques rejetés par les flots. Une fois la collecte achevée, Esteban Richard se livre à une entreprise d’usinage de cette matière première conjuguant broyage et modelage pour produire des formes évocatrices du vocabulaire marin. Au-delà de porter un regard sensible, poétique sur la mer, il engage un travail de documentation, de conscientisation, et plus largement d’éducation à l’Océan. Il positionne ainsi sa production comme outil pédagogique, efficient, artistique, dont l’objectif premier est de « porter la voix de l’Océan ».

Vernissage le 12/06 à 17h30