L’art écologique est un genre artistique qui a pour but de sensibiliser aux problématiques contemporaines écologiques. Le courant apparaît dans les années 1960 alors que les cultures américaines et européennes se divisent en deux : la « culture» et la « contre-culture ». Le second mouvement fait naître une prise de conscience de l’état et de l’importance de l’environnement, faisant ainsi apparaître un art innovant qu’est l’art écologique.
CECILE BORNE est plasticienne et chorégraphe. Elle pratique depuis l'enfance la chasse aux trésors. Cette activité de naufrageuse détermine pour toujours sa fascination pour l'expérience de la limite et la poétique de la ruine. Elle mène un travail de mémoire et de création autour des tissus échoués, parcelles d’étoffes venues du large et rejetées par la mer, vestiges d'un monde flottant. Ces fragments deviennent le point de départ d’un développement sensible, aux lisières de l’intimité du corps et du tissu social. Ces dernières années, Cécile Borne élargit son champ de recherches aux déchets plastiques présents sur le littoral. Elle ne peut plus échapper à cette matière particulièrement indésirable, mais bien présente, et qui a des choses à raconter.
A partir de ces bribes de ce que la mer nous renvoie de nous-mêmes, elle présente une fiction ethnographique plastique : Les Indigènes du 7e continent. Ce peuple assemble ces restes, compose des rituels, invente de nouveaux codes, habite les contrées plastiques et constitue le miroir de notre société de surconsommation et de notre incapacité à gérer les déchets.
Diplômé de l’EESAB-site de Brest en 2014, ESTEBAN RICHARD est un artiste plasticien engagé dans la recherche écoresponsable en milieu marin. Sa série Totem, initiée dès sa sortie de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne – Brest en 2014, l’a mené sur les côtes de Bretagne puis du Groenland. Le principe est simple, efficace, pragmatique, sans détours aux sens artistique comme écologique. L’artiste arpente les littoraux pour y glaner des résidus plastiques rejetés par les flots. Une fois la collecte achevée, Esteban Richard se livre à une entreprise d’usinage de cette matière première conjuguant broyage et modelage pour produire des formes évocatrices du vocabulaire marin. Au-delà de porter un regard sensible, poétique sur la mer, il engage un travail de documentation, de conscientisation, et plus largement d’éducation à l’Océan. Il positionne ainsi sa production comme outil pédagogique, efficient, artistique, dont l’objectif premier est de « porter la voix de l’Océan ».
L’œuvre de MANOLI est fortement empreinte de l’idée de Nature. Béliers, brebis, chevaux, félins peuplent son univers et forment un joyeux bestiaire. Les arbres et les multiples oiseaux participent au symbolisme de l'œuvre et donnent une vision rêvée de la Nature. C’est ainsi qu’apparaissent des figures puissantes comme celle du cheval ou de l’oiseau, oiseau de mer ou oiseau nocturne, veilleur de sagesse. MANOLI a toujours continué de se nourrir des grands symboles et des mythes fondateurs de l’humanité. En rêvant de voler comme l’oiseau, l’Homme sublime l’élan comme métaphore de la liberté à laquelle il aspire pour s’arracher aux contraintes terrestres. Ici, l’Homme reste conscient de sa faiblesse et veut se libérer des contraintes terrestres. En art, le hasard fonctionne comme un révélateur. Dans les années 70, MANOLI expérimente le principe de la rencontre comme un phénomène inhérent à la création. "Tout est rencontre, rien ne se décide, ni ne se crée". Le sculpteur a travaillé toutes les matières mais il avoue sa prédilection pour les métaux. “Riches ou pauvres, cela n’a pas d’importance”, il en jaillit une idée qu’il fait revivre dans des formes originales. Ainsi, les objets les plus insignifiants prennent entre ses mains une nouvelle dimension. Il s’attache au concret. Il souhaite que ses sculptures s’intègrent au paysage environnant “au point de passer presque inaperçues”. “Je ne maîtrise pas la matière, je vis avec elle, je négocie mon expression avec elle. J’honore avant tout le courant vital qui se trouve dans un matériau et je cherche la fusion entre lui et moi. Une sculpture pour moi est un cri ; elle doit s’imposer comme s’impose le cri du nouveau-né. C’est la vie que je capte, tout simplement” MANOLI. Chez MANOLI il y a deux mots clefs “Liberté et Rencontre”. Il faut être disponible pour absorber les formes dont nous sommes bombardés en permanence et les réaliser. Car l’art est là, quelque part entre cette force qui le pousse à sculpter et la quête d’équilibre entre force et forme.
Pauline HEGARET artiste visuelle et sonore présente "LES NUÉES" projet développé en partie lors de sa Résidence au Sémaphore de la pointe du Grouin en juin 2023. Originaire de Lanmodez, Pauline HEGARET vit et crée à Saint-Malo au croisement de l’art et de la science.
Les récits anciens donnent une place prépondérante à la perception sonore des événements naturels : les brumes, les grandes marées, les tempêtes... Les marins associaient les événements de brume de chaleur ou de brume, qu'ils appellent des « Nuées » aux apparitions des Fées qui habitent les interstices des grottes marines dans l'estuaire de la Rance ou sur le littoral, notamment dans la grotte située en dessous de la pointe du Grouin. Ces pratiques d'écoute de l'environnement proche et littoral ainsi que cette connaissance des événements météorologiques ont disparu et ont été remplacées par d'autres usages liés aux outils numériques ; la vie quotidienne ne nécessitant plus l'analyse du climat ou du paysage sonore.
En outre, des phénomènes récents de production de «nuages anthropogéniques» viennent s'ajouter : on confond désormais aisément en été une brume de chaleur avec un épisode de pollution et son corollaire, le nuage de particules fines ; la Nuée, la brume n'est plus le fait d'une fée, ou d'un phénomène naturel climatique mais une production des sociétés humaines. Ce sont ces pratiques et récits anciens tels qu'ils peuvent se mêler aux nouvelles pratiques d'écoute contemporaine par l'intermédiaire notamment des enregistrements sonores géophoniques sur l'espace de la Pointe du Grouin, de l'objet-artefact et de l'observation des phénomènes de Nuées contemporaines (animales et atmosphériques) qui fondent le travail de l’artiste.
Autour de sa Résidence, Pauline HEGARET a également proposé des ateliers de captation du paysage sonore sur la pointe de Cancaval (Pleurtuit).
Dans la continuité de son année consacrée au ciel, le Musée MANOLI invite Nikolas Fouré, artiste plasticien diplômé de l’école des Beaux-Arts de Quimper et enseignant à l'ENSA de Clermont-Ferrand.
La pratique artistique de Nikolas Fouré se tourne autant vers la sculpture que le dessin ou l’installation. A travers ses recherches formelles multiples, l’artiste tente de représenter les relations que nous tissons avec le monde que nous habitons.
Mettant en place des protocoles simples et réguliers (impliquant la répétition de gestes et de motifs) il accumule, condense, reproduit des éléments de base jouant avec leur potentiel imaginaire pour signifier ici des portions de nuages ou de ciels.
Autour de cette exposition, Nikolas Fouré est invité en Résidence au sémaphore de la pointe du Grouin, Cancale du 4 au 18 septembre
Au début des années 6O, les recherches de MANOLI prennent un tournant décisif. Le feu devient alors l’élément primordial de son travail. Avec la flamme, il va non seulement souder et assembler les formes entre elles mais il va aussi dessiner, découper, produire des teintes et des couleurs. Son outil de prédilection devient le chalumeau à acétylène. Il se singularise en élargissant l’usage de cet outil à des matériaux tels que le granit ou la faïence. En 1963, il prend des carreaux de céramiques qu’il brûle et rehausse parfois de coulées de métal. Les astres, le cosmos, voici ce qui l’inspire alors. A cette conquête de l’espace, même le granit de la terre bretonne qu’il habite, participe. Torturé à 2000°C par ce nouveau démiurge, il devient Disque, Oiseau soleil… Sous la flamme, le granit acquiert des tonalités émaillées, brillantes, d’un noir profond, parfois ponctué de tâches blanches.
“Je ne maîtrise pas la matière, je vis avec elle, je négocie mon expression avec elle. J’honore avant tout le courant vital qui se trouve dans un matériau et je cherche la fusion entre lui et moi. Une sculpture pour moi est un cri ; elle doit s’imposer comme s’impose le cri du nouveau-né. C’est la vie que je capte, tout simplement”.
Tous les jours sauf le mardi de 14h à 18h
Autour de l'exposition, l'artiste Franck OLLIVRY, membre du collectif malouin COEF180, propose une installation sonore réalisée à partir de vibrations stellaires, de cliquètement des pulsars et de tonnerre de trous noirs.
Le quasi-vide de l'Univers n'offre aucun support au son mais les ondes lumineuses captées par les télescopes peuvent être retranscrites en ondes sonores.
Une expérience sensorielle et immersive à vivre dans l'espace d'exposition temporaire du Musée.
De l’observation minutieuse de cette pointe rocheuse et sauvage qui domine la mer de près de 40 mètres, le peintre trace d’un trait solide les contours du paysage. Les rochers, les escarpements de la falaise, les criques et les promontoires se fixent sur le papier épais, recyclage d’anciennes cartes maritimes. Décryptant plutôt que figurant le paysage, Matthieu DORVAL synthétise avec peu de couleurs l’immensité absolue, son intemporalité et la force des éléments.
L’exposition nous donne à voir le processus de création de l’artiste ; des dessins réalisés dans les espaces naturels de la Pointe du Grouin privilégiant l’économie de moyens, vers les créations très récemment travaillées en atelier à l’huile et à l’acrylique.
Les “carnets de voyage” réalisés lors des ateliers animés par le peintre à la Pointe du Grouin, nous offrent d’autres univers et subliment l’idée de la rencontre avec l’art.
Autour du départ de la Route du Rhum, l'exposition présente une sélection d'œuvres issues de la collection départementale MANOLI - L’oiseau se fait ici passeur entre la terre, le ciel et l’océan.
Né au Caire en 1927, MANOLI s’installe à Paris pour suivre les enseignements de l’Ecole National des Arts Décoratifs puis de l’Ecole des Beaux Arts. Il découvre la côte d'Emeraude pour la première fois en 1954 ; il y reviendra régulièrement jusqu’à son installation définitive en 1975 à La Richardais, sur les bords de Rance. Cet ancrage maritime nourrira son travail, marqué par de nombreuses expositions, commandes publiques et privées réalisées en Bretagne.
La mer occupe une place privilégiée dans la collection : “La mer est terriblement vivante. Ici je vis dans son souffle. Elle palpite, ondule, respire, soupire. Ce sont ces mouvements incessants qui agitent en moi cette constante envie de créer” MANOLI, 1992
Pour la première fois présentée, la série de grands formats du peintre breton Matthieu DORVAL "Le génie du lieu", nous donne à voir un monde chaotique de lumière et de matière en gestation. Elle s’inscrit ici en écho de l’ancien atelier du sculpteur, lieu d’inspiration et de création par excellence. Les peintures nous semblent être animées d’une dimension sculpturale, tant les formes noires flottantes semblent des objets presque palpables dans la peinture.
Dans un monde à son début, un halo tâtonnant de lumière et de matière cherchant ses accords, les délicates sculptures de Bénédicte VALLET apparaissent comme les premières structures vivantes organisées et conscientes de l'être. Composées d'assemblages complexes d'éléments de porcelaine, cousus de fibres de chanvre et de lin, elles sont à la lisière des règnes végétal, minéral et animal. “Elles sollicitent une mémoire archaïque du monde en évoquant ce passage du minéral à l'organique : efflorescences coralliennes, colonies de coquillages, invertébrés pélagiques aux formes extraordinaires mais viables, phénomènes de concrétion, de calcification, de sédimentation, de cristallisation d'ordre géologique”. Pierre Souchaud
MANOLI s'est nourri des grands symboles et des mythes fondateurs de l'humanité.
Fidèle à son credo : «on ne crée rien, on capte», il a entretenu la plus grande perméabilité aux courants de sagesse occidentale et orientale.
C’est ainsi qu’apparaissent, avec la récurrence des rêves, des figures puissantes comme celle du cheval ou de l’oiseau, oiseau de mer ou oiseau nocturne, veilleur de sagesse.
Les légendes et la faune constituent un socle commun de motifs qu’il transpose volontiers dans un registre symbolique.
Aussi, pour l’usine marémotrice de La Rance, il proposera un projet de sculpture monumentale prenant la forme de deux moutons à hélices, allégorie du passage des âmes dans l’autre monde.
Des mythes arthuriens, il réalise le "Chêne de Barenton" (1990) , "Excalibur" (1995) conservés au Musée, l’ensemble de "La légende de Brocéliande" (1996) pour le Centre commercial Cora à Pacé, ainsi que la "Fontaine de vie" de l'Hôtel de Ville à Chantepie.
Issues de la Collection départementale d'Ille-et-Vilaine et de collections privées, certaines pièces n'ont jamais été présentées au public. Artiste multiple, Manoli explore dans ses sculpturographies le domaine de l'art pictural et rejoint les premières peintures rupestres en utilisant l'aérosol pour ne garder que le contour de ses sculptures.
Travaillée comme un organisme vivant, la peinture matiériste d'Anne Manoli est vécue dans sa série "Les Moires" comme des fragments de paysages et de nature. Artiste filaire jouant également avec la matière, Sylvie Wujek-Manoli travaille le vivant avec le lin, noble par sa simplicité, sa solidité et sa réceptivité à la lumière.
En août, le Musée MANOLI et le Domaine de Montmarin s'associent pour présenter au sein de l’Orangerie une exposition des grands formats de Anne MANOLI et en Hors-les-Murs certaines des sculptures de MANOLI. Tournée autour de la représentation de la Nature, la sculpture et la peinture résonnent avec le jardin MANOLI et les bords de Rance .
Une entrée plein tarif prise au Musée MANOLI permet de bénéficier d’une réduction de 10% pour visiter le Domaine du Montmarin. De même, les visiteurs qui se présentent au Musée MANOLI avec leur billet plein tarif venant du Montmarin, bénéficient d’une réduction de 10% sur l’entrée plein tarif du Musée.
A l’occasion des vingt ans de la disparition de Pierre MANOLI, le Musée et Jardin de sculptures manoli et les Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine présentent une séléction d'oeuvres emblématiques du sculpteur à découvrir dans le hall des archives à Rennes.
À partir du 19 mai, les visiteurs se rendant aux archives pourront découvrir un aperçu des réalisations du sculpteur surnommé "la Flamme", qui compte parmi ses créations personnages, mobiles, animaux et oeuvres abstraites. Découverte gratuite dans le hall des Archives départementales d'Ille-et-VIlaine, 1 rue Jacques-Léonard, 35000 Rennes.
L'oeuvres de MANOLI fait sens en Bretagne et pour lui "Tout est rencontre". Rencontre avec les autres, avec un lieu ou avec une forme. De même qu'il récupère ou détourne de nombreux objets - clous de maréchal-ferrant, herses ou hélices - MANOLI a "rencontré" les paysages de son environnement de vie et de travail. A a diversité des techniques employées MANOLI fait écho à la variété des paysages d'Ille-et-Vilaine. Les quatre éléments que sont la terre, le feu, l'air et la mer relient l'artiste à sa terre d'adoption, et invitent à découvrir son travail sous d'autant d'angles différents.
Exposition menée par le Département d'Ille-et-Vilaine, propriétaire de l'atelier et de la collection MANOLI
Entrée libre et gratuite tous les jours de 11h à 20h
À travers des documents personnels et des témoignages de personnes l'ayant connu, l’exposition nous permet de mieux connaître l'artiste ainsi que le rayonnement de son travail en France et dans le monde.
Réalisée à plusieurs mains lors d'ateliers ouverts à tous, la peinture joue à la fois sur la planéité et l’illusion de profondeur, invitant l’œil et le cerveau à composer, décomposer, recomposer l’ensemble perçu. L'installation picturale "Mysterious Light" de Marine Bouilloud acquise pour le Fonds départemental d'art contemporain d'Ille-et-Vilaine en 2017 sera également exposée.
Dès sa sortie des Beaux-Arts à la fin des années 50, Manoli place la recherche du mouvement au centre de son travail. C'est ainsi que, d'abord statiques, ses figures en viennent peu à peu à défier les lois de la pesanteur et de l'équilibre. On passe de la célébration de la stabilité des Trapézistes (1956) au mouvement dans l'espace des mobiles.
Mais la recherche du sculpteur se poursuit. Bien que n’ayant jamais appartenu à une école artistique, Manoli est un artiste ancré dans son temps. L’art cinétique des années 60 l’inspire et il réalise lui aussi des oeuvres motorisées. Ainsi naîtront l'Oeil, iris ouvert sur le monde, puis les Araignées, qui semblent danser au sol un étrange ballet...
Trois thèmes étaient proposés : « Land Art », autour d'une composition naturelle, « Ne faire plus qu'un », illustrant le lien entre la figure humaine et la sculpture, et enfin « Cache-cache végétal », qui invitait à explorer la confusion entre nature et sculpture.
En résonance avec la collection MANOLI, Sylvain LE CORRE, jeune artiste Morbihannais, propose une vision fantasmée du paysage qui l’environne.
“A partir de notes, dessins, croquis, relevés de lectures qui s’accumulent sur des morceaux épars, je reconstruis, j’assemble toutes ces sensations sous forme d’univers que je recrée. Cette accumulation de matériaux (prélevés sur place) et d’expériences (photos, dessins, notes), me permet de réinventer des mondes ”. De ces moments de rêverie naît un paysage mental, imaginaire mais relié à la réalité, nourri de ressenti et d’émotions, de ce temps passé à capter le paysage, entre l’observation scientifique et le regard d’enfant. Ses réflexions s’incarnent alors dans un dessin qui « associe le sens et le rêve», cherchant chaque fois un langage, une nouvelle iconographie qui traduisent une vision, une manière très personnelle d’appréhender la Nature.
L’arbre de vie, le Pommier, l’arbre du Paradis sur lequel pousse la pomme, le chêne de Barenton de la légende Arthurienne, l’arbre de Jessé, le frêne Yggdrasil, l’arbre-monde des anciens Nordiques, l’olivier au rameau symbole de paix, le Pipal dans la culture bouddhiste...
L’arbre est universellement considéré comme un symbole des rapports qui s’établissent entre le ciel et la terre, symbole de vie par excellence, représenté par toutes les cultures. Il est est le roi du règne végétal, un roi factuel, un roi symbolique.
Dépositaire de sagesse, justice et mémoire du fait de sa longévité, il nourrit, protège, réchauffe l’homme, l’accompagne de sa naissance à sa mort. L’arbre, sculpture vivante signifie la Nature dans sa matérialité et sa puissance vitale.
L’arbre regarde passer le temps et les agitations : il est sage, il est âgé, mais n’en retrouve pas moins chaque année sa jeunesse. Lui seul réalise à merveille le mot de Picasso : il faut longtemps pour devenir jeune.