Réalisée à plusieurs mains lors d'ateliers ouverts à tous, la peinture joue à la fois sur la planéité et l’illusion de profondeur, invitant l’œil et le cerveau à composer, décomposer, recomposer l’ensemble perçu. L'installation picturale "Mysterious Light" de Marine Bouilloud acquise pour le Fonds départemental d'art contemporain d'Ille-et-Vilaine en 2017 sera également exposée.
Dès sa sortie des Beaux-Arts à la fin des années 50, Manoli place la recherche du mouvement au centre de son travail. C'est ainsi que, d'abord statiques, ses figures en viennent peu à peu à défier les lois de la pesanteur et de l'équilibre. On passe de la célébration de la stabilité des Trapézistes (1956) au mouvement dans l'espace des mobiles.
Mais la recherche du sculpteur se poursuit. Bien que n’ayant jamais appartenu à une école artistique, Manoli est un artiste ancré dans son temps. L’art cinétique des années 60 l’inspire et il réalise lui aussi des oeuvres motorisées. Ainsi naîtront l'Oeil, iris ouvert sur le monde, puis les Araignées, qui semblent danser au sol un étrange ballet...
Trois thèmes étaient proposés : « Land Art », autour d'une composition naturelle, « Ne faire plus qu'un », illustrant le lien entre la figure humaine et la sculpture, et enfin « Cache-cache végétal », qui invitait à explorer la confusion entre nature et sculpture.
En résonance avec la collection MANOLI, Sylvain LE CORRE, jeune artiste Morbihannais, propose une vision fantasmée du paysage qui l’environne.
“A partir de notes, dessins, croquis, relevés de lectures qui s’accumulent sur des morceaux épars, je reconstruis, j’assemble toutes ces sensations sous forme d’univers que je recrée. Cette accumulation de matériaux (prélevés sur place) et d’expériences (photos, dessins, notes), me permet de réinventer des mondes ”. De ces moments de rêverie naît un paysage mental, imaginaire mais relié à la réalité, nourri de ressenti et d’émotions, de ce temps passé à capter le paysage, entre l’observation scientifique et le regard d’enfant. Ses réflexions s’incarnent alors dans un dessin qui « associe le sens et le rêve», cherchant chaque fois un langage, une nouvelle iconographie qui traduisent une vision, une manière très personnelle d’appréhender la Nature.
L’arbre de vie, le Pommier, l’arbre du Paradis sur lequel pousse la pomme, le chêne de Barenton de la légende Arthurienne, l’arbre de Jessé, le frêne Yggdrasil, l’arbre-monde des anciens Nordiques, l’olivier au rameau symbole de paix, le Pipal dans la culture bouddhiste...
L’arbre est universellement considéré comme un symbole des rapports qui s’établissent entre le ciel et la terre, symbole de vie par excellence, représenté par toutes les cultures. Il est est le roi du règne végétal, un roi factuel, un roi symbolique.
Dépositaire de sagesse, justice et mémoire du fait de sa longévité, il nourrit, protège, réchauffe l’homme, l’accompagne de sa naissance à sa mort. L’arbre, sculpture vivante signifie la Nature dans sa matérialité et sa puissance vitale.
L’arbre regarde passer le temps et les agitations : il est sage, il est âgé, mais n’en retrouve pas moins chaque année sa jeunesse. Lui seul réalise à merveille le mot de Picasso : il faut longtemps pour devenir jeune.